1875, achat de la maison par Louis et Charles Rispal...

du 26 novembre 1875

Vente de Marie Gayral, veuve Mathieu

 à Louis et Charles Rispal, père et fils

étude Mtre Fillastre notaire Montaigu

successeur de Maître Dupeyron

Le 16 novembre 1875

 Par devant nous Maître Louis Martial Dupeyron licencié en droit, notaire à Montaigu en Tarn et Garonne, soussigné, assisté en présence des 2 témoins ci - après nommé

a comparu

Marie Gayral, veuve du sieur Mathieu,propriétaire, sans autre profession, demeurant à Montaigu:

laquelle par ces présentes déclare faire vente, sous toutes les garanties de fait et de droit

En faveur des sieurs Louis Rispal et Charles Rispal, tous les deux cordonniers, demeurant ensemble à Montaigu, ici présents et ce  acceptant

Des immeubles suivants:

Premièrement une maison sise à Montaigu, Grand Rue, du Mercadiel à la place. Cette maison se compose d'un rez de chaussée donnant sur la rue, où se trouvent 2 petits magasins avec cour sur le derrière et d'un premier étage et conjointe au midi à la maison d'école, du couchant à la rue du nom de Ruelle dite de l'Eglise et levant comme ci après désignée et vendue

Deuxièmement, la moitié ou presque la moitié, de la petite cour qui se trouve sur le derrière de la dite maison. cette cour sera divisée par une ligne dont une extrémité sera à l'angle du portail qui communique de la ruelle à la cour et l'autre à 40 cm de l'encoignure de la grange restante à la vendeuse.Pour cette observation que cette dernière aura le droit au passage au portail qui existe déja et sur la partie de cour vendue  pour aboutir à la dite grange restante.

Troisièmement, les 2 étables qui se trouvent à côté de la dite maison, dont une sert de passage pour aboutir à la partie du jardin ci après vendue

Quatrièmement, toute la partie de jardin qui se trouve au midi de la grange restant à la vendeuse. La ligne divisoire sera déterminée par le prolongement, en ligne droite, du mur méridional à la dite grange. 

plan cadastral actuel

Ces immeubles sont au surplus transmis dans l'état où ils se trouvent actuellement avec toutes les servitudes actives et passives appartenances et dépendances quelconques.

La dite Marie Gayral en est propriétaire comme lui en été attribués dans un acte de partage d'ascendants fait par Antoinette Delsol, veuve Gayral, sa mère, soit comme les ayant auprès du sieur Marc Antoine Gayral, son père et Jean Lapié, son neuveu ainsi qu'il en résulte d'un acte passé par devant Maître Astié le 18 mars 1858.

Il demeure expliqué que cette aquisition est faite par les sieurs Rispal de la manière suivante:

Le sieur Rispal père en qui est l'usufruit pendant sa vie de la moitié de la moitié des immeubles ci-dessus, l'usufruit  portera sur

1/ le petit magasin donnant sur la Grand Rue

2/ la chambre du 1er étage donnant aussi sur la Grand Rue

3/la moitié de la cave au côté nord

4/la moitié des étables

5/ et la moitié du jardin côté levant.Tous droits de passage pour aboutir à la cave et au jardin lui étant réservés, là où ils s'exercent    actuellement

6/et enfin la moitié du grenier du  côté de la Grand Rue

Le sieur Rispal fils acquiert compte personnel la pleine propriété de la moitié des dits immeubles et la nue propriété de la partie dont l'usufruit est acquise par Rispal père.

Pour aboutir de la boutique où il exerce encore sa profession de cordonnier  au premier étage, le sieur Charles Rispal aura un droit de passage sur le petit magasin qui est à côté.

Par suite les sieurs Rispal Louis et Charles pourront se mettre immédiatement en possession des immeubles par eux acquis, en faire jouir et disposer, à l'avenir, comme ils aviseront à la charge en impôts.

La présente vente est faite moyennant la somme de deux mille quatre cent francs, à savoir quatre cent trente francs pour l'usufruit acquis par le père et mille neuf cent soixante dix francs pour la part acquise par Charles Rispal fils. Accompte et déduction de cette somme Marie Gayral déclare avoir reçu antérieurement avec présents et numéraire métallique, savoir : du sieur Rispal père 430 F et de Charles Rispal fils, 810 F. Quant aux 1160 F restants, les acquéreurs s'obligent conjointement et solidairement de les payer. Savoir, 660 F pour le 1er  octobre 1878 et 500 F le 1er octobre 1880. Le tout à l'intérêt légal payable chaque année au 1er octobre à partir du 1er octobre auquel remonte la présente vente.

Pour faciliter, dès à présent, à la dame Marie Gayral la libre disposition des 1160 F dûs, le sieur Rispal fils, lui a à l'instant, fourni une lettre de change de 660 F pour à l'échéance du 1er octobre 1878 et une lettre de change de 500 f pour l'échéance du 1er octobre 1880, fixées toutes les 2 à Montaigu sur Maître Pouzet notaire à Bourg de Visa........

En conclusions, en 1875, Charles Rispal et son père Louis Rispal, achètent pour une somme de 2400 F une maison dans l'actuelle rue des Frères Quéméré. La vendeuse est Marie Gayral, veuve Mathieu qui en a elle même hérité, en 1858, de sa grand-mère Antoinette Delsol puis de son père  Marc Antoine Gayral décédés et de son neveu Jean Lapiè.

Cette maison se compose d'un rez de chaussée avec 2 petits magasins donnant sur la rue,d'une cave, d'un premier étage avec chambre, d'un grenier, d'une petite cour, de 2 granges et d'un jardin.

Les 2 hommes exercent déjà leur métier de cordonnier dans cette maison.

D'après mes recherches, Louis Rispal, né le 21 octobre 1807 à Saint-Cernin (Cantal), fils de chaudronnier, a donc 68 ans et est marié à Gabrielle Lacoste née le 22 septembre 1818. Son fils Charles est né à Montaigu le 27 janvier 1839 et a donc 36 ans. Il a épousé Marie Maxes en mars 1867 et ils ont une fille unique, Marie-Antoinette, née le 13 octobre 1871 et qui a donc 4 ans.

Depuis combien de temps sont ils installés à Montaigu ?

La maison existait en 1858, elle a donc plus de 161 ans. Il faut voir si on peut retrouver l'acte passé devant maître Astié le 18 mars 1858... 

Dans l'ancien magasin de l'actuelle maison subsiste encore, au sol, les traces d'un mur de séparation qui prouve que la pièce était jadis divisée en 2. Les 2 parties possédaient chacune une porte donnant sur la rue. Ces portes existent encore... 

Comments

[matie082]

Coucou Titou



A force de venir à M. dans cette maison et de vivre dans ses souvenirs, je m'imprègne de votre histoire familiale ;-) Si tu as des compléments d'informations n'hésite pas à me les faire connaître. Bisous

[Titou]

Bonjour,

Félicitations pour la réalisation de ces recherches et leur présentation. C'est génial de pouvoir se plonger dans le roman familial avec autant de facilité et de précisions.

Un immense merci.

Plein de bisous.

Titou